Les gens autour de nous s’accordent pour dire que cette période sans précédent demande des réflexions en profondeur. S’y mettre n’est toutefois pas simple. Malgré l’intérêt, c’est le temps et la disponibilité d’esprit que ça demande qui peuvent faire défaut dans le contexte actuel de pandémie prolongée. Trouver le bon niveau d’engagement pour cette programmation a été un réel défi.

Même en démarrant une conversation en cadrant bien que les personnes aînées sont diversifiées, nos tendances à chercher des solutions mur-à-mur sont persistantes. Il faut de la pratique pour s’éloigner des généralités, cheminer vers des conversations où on prend en compte des trajectoires de vieillissement variées et cesser de tomber dans les mêmes pièges de la solution universelle, de la bonne idée à répliquer partout.

Les cartographies et outils utilisés n’offrent pas de solutions claires et instantanées. Faire sens de ses apprentissages dans nos pratiques demande du temps, continuer à y réfléchir et à en parler. Tirer des conclusions hâtives mène rarement à plus de sagesse, il faut donc laisser le temps aux idées de faire leur chemin. C’est souvent quand on fait face à un nouveau défi qu’on réalise ce qu’on a appris.

L’autobus est une méthodologie qui a été centrale à nos rencontres. Elle a été créée pour répondre au besoin d’avoir des conversations difficiles, honnêtes et sobres à propos de sujets comme les grandes crises actuelles (environnementale, sanitaire, du logement, de la main d'œuvre, etc.) que l’on vit … tout en prenant soin de nos relations. Elle permet aussi de laisser place aux complexités internes, à la diversité ou aux contradictions, alors que nous avons surtout appris à ne démontrer que de la cohérence et du contrôle.

La Montagne des privilèges porte un regard plus large sur la société ainsi que sur les discours dominants de succès et d’accomplissement de soi menant à la retraite. Elle nous pousse à réfléchir aux impacts de ceux-ci dans l'organisation de nos communautés. En développant nos capacités à reconnaître et à repérer ces dynamiques persistantes, notre recherche de solution face à nos façons de vivre et de vieillir aura davantage de sagesse.

C’est une exploration des chemins qui existent dans nos systèmes dominants et de comment ils nous affectent autant collectivement, qu’individuellement. C’est une tentative de porter un regard plus juste ou réaliste à ce dont peuvent avoir l’air nos vies dans leur multitude de chemin… de mettre en lumière la complexité de nos relations et de nos liens avec d’autres personnes, d’autres communautés et le genre de société qu’on retrouve autour de nous en vieillissant.

La cartographie de l’oignon et la tasse de thé nous permet de mieux comprendre deux façons d’apprendre, deux types de relation différentes face à l’éducation.

À travers la métaphore de l’oignon et de la tasse de thé, nous arrivons à mieux comprendre le mode d’éducation dominant et à envisager un paradigme alternatif. Ces deux modes d’apprentissage amènent à appréhender différemment un même défi.